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Les aviculteurs expérimentés suivent cette règle: toute poulette
qui, pour une race de type moyen n'a pas donné 35 oeufs ou 40,
pour un type sélectionné, avant le 1er Janvier, ne devrait pas
être conservée.
Dès le début d'octobre, accoutumez les poulettes à sortir de
plus en plus tard et à rentrer de plus en plus tôt.
Les jours a raccourcissent comme on dit et notre aviculture ne
vit pas sous les climats canadiens où le froid hivernal est plus
dur, plus sec mais dépourvu de, pluies, brumes, sols humides,
générateurs de coryzas, diphtérie, etc.
C'est le moment où les provendes de grains sont largement
utilisées et où les pâtées cuites, présentées le matin,
apportent leur appoint de principes salutaires et toniques grâce
a leur douce chaleur et leur enrichissement en recoupes,
remoulages, tourteaux, farine de viande, etc. sans oublier les
sels minéraux, carbonate et phosphate de chaux, nécessaires à la
formation de la coquille, sous forme d'os moulus, râpés ou
calcinés, coquilles d'huîtres pilées, poudres d'os, etc.
A mesure que le temps fraîchit, compléter par quelques poignées
de maïs enfouies dans la litière au moment du coucher et que les
poulettes, tôt levées, gratteront, afin de trouver mouvement,
activité et calorisation.
Donner chaque jour uniquement 150 grammes de grains serait une
erreur aussi grave que d'accorder simplement des pâtées de
pommes de terre en quantités excessives à de fortes pondeuses.
Un autre compartiment de la basse-cour est à surveiller: les
jeunes coqs qu'il faut engraisser rapidement, et vendre au
mieux.
Pâtées cuites à base de pommes de terre, rehaussées de recoupes,
remoulages, tourteaux de maïs ou de coprahs si possible.
Des grains variés:
blé,
maïs,
avoine,
sarrasin,
macérés de préférence ou même cuits.
L'orge
assure une chair de qualité.
Abreuver modérément, 2 fois par jour, sinon la chair s'amollit.
Mêler aux pâtées un peu de sel en très faible proportion et un
peu de charbon de bois en poudre fine.
Il est préférable que les jeunes coqs n'aient pas encore « coché
».
Rustica - 19 Septembre 1948.
Préparer
les poulettes à la ponte.
Fin
septembre, début d'octobre sont des dates importantes où la
vocation des bonnes pondeuses doit se révéler.
Il faut naturellement aider nos élèves à réaliser ce critérium
en agissant sur ces deus pôles de la production des oeufs
: un bon régime hygiénique approprié et une alimentation réglée
dans ce but.
La
poulette doit être habituée à la claustration que l'hiver lui
imposera sous la plupart de nos climats.
L'alimentation
devra et dès maintenant, être axée sur le choix de bonnes
rations, riches en matières azotées, hydrocarbonées et grasses.
C'est
l'époque où un repas d'avoine germée, offert vers 15 à 16
heures, assurera aux pondeuses débutantes un stimulant précieux.
N'oublions pas, en cet automne déjà frigide, que la ration des
futures pondeuses doit être proportionnée à la race et au poids.
Une
Leghorn,
très
pondeuse,
consommera
70 kilos
d'aliments
alors
qu'il en
faudra
proportionnellement
80 à la
Wyandotte,
85 à la
Rhode-Island
et 90 à
la
Coucou
de
Rennes
dès que
survient
la
mauvaise
saison.
Ce
principe de proportionnalité est d'autant plus impérieux que les
froids automnaux réduisent la liberté, le mouvement qui
permettent à des races réputées par leur activité, Bresse,
Sussex, etc. de trouver, dans leur quête, un surcroît d'aliments
de choix : grains égarés, déchets organiques, larves, insectes,
etc. dont les races apathiques ne profitent guère.
La ponte demande surtout des rations bien équilibrées où les
principes azotés, hydrocarbonés, gras, minéraux, sont associés
en proportions bien étudiées.
Et
supprimer les coqs inutiles.
Une
épinette de fortune, adroitement construite en planches légères,
assurera aux jeunes coqs, groupés par 5 ou 6 têtes, afin
d'éviter l'ennui, la tranquillité, le repos d'un hangar, un
appentis utiles â la profitable ingestion d'aliments
engraissant.
Distribution
des rations 4 ou 5 fois par jour, chacune présentée vingt
minutes, puis obscurité apaisante et engraissant.